Sébastien Manificat à la conférence de la PanEuropa à Kiev en décembre 2017. |
Tout d’abord, Sébastien Manificat prend bien soin de semer la confusion concernant sa vraie identité, notamment autour de son nom de famille en y ajoutant un « g » pour faire « Ma(g)nificat » au lieu de Manificat. [i][ii]
Sur sa page facebook, il employait jadis le pseudonyme de « Sébastien De Boëldieu ».
Capture d'écran de la page facebook de Sébastien Manificat |
Pour consulter sa nouvelle page facebook Sébastien Andersen : https://www.facebook.com/sebastien.andersen.96
Nous savons qu'il était présent à Kiev, avant et après le Maïdan à Kiev en février 2014, afin de soutenir les « Révolutionnaires » de la Liberté selon les dires de Bernard Henri-Lévy.
Sébastien Manificat (à gauche) et Yaroslav Zakalyk (à droite) prés de la place Maidan à Kiev. |
Sébastien Manifcat (à droite) et Yaroslav Zakalyk (à gauche) devant les barricades du Maidanà Kiev. |
Responsable de Casapound
Manificat (au centre), Chiara Del Fiacco (1ere à gauche, sa compagne) et Steven Bisseul (2e à gauche, Bastion Social) lors de la Fête Nationale de Casapound en septembre 2017. |
Sébastien Manificat se présente comme
responsable des relations internationales de Casapound Italia, poste qu’il
occuperait depuis plusieurs années, depuis qu’il a rejoint l’Italie autour de 2012.
Le mouvement Casapound Italia est né en décembre 2003 par l’occupation d’immeuble à Rome, c'est à dire un « Squat » étrangement toléré par les autorités italiennes.
Avant qu'ils occupent un immeuble à Rome, le groupe se faisait appeler « Fahrenheit 451 », inspiré du film hollywoodien du même nom.
Parmi les
fondateurs de Casapound, on retrouve l’ineffable intellectuel italien Gabriele Adinolfi. Celui-ci se réclamant
de la « Tierze Positionne » tout d’autres membres du groupe musical
italien « ZetaZeroAlfa », tous issus de la scène RAC italienne, reconnue pour ses ramifications avec des groupes skinheads. [iv]
[v]
On a pu voir Sébastien Manificat dans une entrevue accordée pour la chaîne TV Libertés en 2014.
Manificat en entrevue pour TV Libertés |
https://www.youtube.com/watch?v=R7cm2Nuhmjg (hyperlien de la vidéo a été rendue privée par l'administrateur de la chaîne TV Libertés)
Plus tard en février 2016, il accordait une entrevue pour le Club Roger Nimier où il se présente toujours pour CasaPound en indiquant son âge. [vi]
«Je m’appelle Sébastien Magnificat. J’ai 41 ans, je suis militant au sein de Casapound Italia dont je suis le responsable des relations extérieures.»
Le 17 février 2016, l’entrevue sera reprise et traduite en anglais sur le défunt site Reconquista Europe, le site jadis administré par Olena Semenyaka, la responsable du régiment Azov. (voir archive) [vii]
Chiara Del Fiacco (à gauche, compagne de Manificat) et Olena Semenyaka (secrétaire de presse du régiment Azov, renommé Garde Nationale) lors de la Conférence de la PanEuropa en décembre 2017 à Kiev. |
Casapound au Québec
Dans une conférence tenue en fin février 2015 à Montréal (Québec, Canada), Sébastien Manificat affirmait avoir 40 ans et être né au Québec.
Nous avons triangulé cette information plus tard dans notre enquête et nous avons découvert que c’était un tissu de mensonges.
Sébastien n’est pas né au Québec (Canada), pas plus qu’il y aurait grandi. Il serait plutôt né et il aurait grandi en France.
«Mon nom est Sébastien, j’ai 40 ans. Je suis un militant et un responsable à CasaPound. Je suis à la direction de Casapound, je m’occupe plus particulièrement des relations internationales. Je tiens à vous remercier pour l’invitation. C’est un honneur de venir parler au Québec aujourd’hui, je suis personnellement très attaché au Québec, car j’y suis né… Donc pour moi, ça fait toujours plaisir de revenir ici.»
Pour écouter la conférence de Manificat au Québec (28 février 2015), cliquez ici :
Lors de la conférence, il était accompagné de deux membres du groupe néofasciste étudiant, Blocco Studentesco, affilié à Casapound.
Pour l’événement, Sébastien Magnificat
(au centre) présente l’organisation CasaPound entouré des membres du groupe étudiant
« Blocco Studentesco » à Montréal (Québec, Canada), février 2015. |
On
remarque une constance dans la date de naissance de Manificat : 40 ans en février 2015,
41 ans en février 2016.
Selon sa page « Sébastien Andersen », il serait né plus exactement le 31 mars 1974 à Bayonne, demeurant à Rome. (voir image ci-dessous)
Autre capture d'écran de la page de Sébastien « Andersen » Manificat |
Atalante Québec, succursale de
Casapound
Un an suivant cette conférence de Manificat au Québec, une cellule québécoise copiant le style militant de Casapound est fondée. L’organisation porte le nom Atalante Québec et se fait connaître rapidement dans les médias de la Belle Province. Le logo porte du coup la signature visuelles de Casapound, mais surtout du Blocco Studentesco. Éclair argenté sur fond noir.
Raf Stomper (à gauche, Atalante Québec) dans les locaux de Casapound à Rome lors du lancement d'Atalante Québec en septembre 2016. |
Suivant quelques recherches menées des deux côtés de l’Atlantique, avec l’aide de contacts québécois, cela nous a permis de découvrir que la petite histoire de Manificat était bien différente que ce qu’il raconte.
Tout d’abord, il n’est pas né au Québec. Il est plutôt né en France, probablement dans le Sud-Ouest, plus exactement à Bayonne mais aurait grandi en périphérie de Paris.
Il aurait toutefois séjourné quelques années dans la province de l’Ontario, la province voisine du Québec, où se concentrent les entreprises fédérales du pays. Par exemple, les Affaires Étrangères, Département de la Défense, Renseignements, etc.
Plus exactement, il serait arrivé au Canada à l’âge de 20 ans (au milieu des années 90) et aurait vécu à Ottawa, dans la capitale canadienne située dans la province de l’Ontario (province voisine) où il y aurait déniché un emploi pour le SCRS, le Service Canadien de Renseignements et de Sécurité.
À noter que le SCRS est l’équivalent de la DGSI, Direction Générale de laSécurité Intérieure en France dont la mission s'articulent autour de quatre pôles : Le contre-espionnage, la lutte contre le terrorisme et les extrémismes, contre la cybercriminalité et contre l'ingérence économique et la contre prolifération.
Après plus de 15 ans passés au Canada, Manificat aurait quitté le Canada après avoir collaboré avec différentes organisations, notamment avec la chaîne d’information Novopress Québec dont il aurait été le rédacteur en chef entre 2005 et 2012.
Cette demi-vérité sur son lieu de naissance s’explique probablement par la volonté d’obtenir un capital de sympathies des militants venus assister à sa conférence.
Pire encore, derrière cette demi-vérité cache donc un agent des renseignements canadiens infiltrés dans les groupes identitaires francophones du pays, exfiltré ensuite vers l'Italie pour remplir d'autres fonctions.
Le fait qu'il ait rejoint aussi rapidement la chaîne Novopress Info prouve qu'il n'était pas qu'un quidam, il avait atteint une certaine notorité dans certains milieux québécois et canadiens.
Est-ce possible que Manificat ait été envoyé plus tôt vers le Canada par la DGSI afin qu'il soit formé au rudiment du métier par le SCRS?
Début au Canada, fin en Italie.
Sa carrière militante outre-mer débute donc dans le milieu des années 90, à Ottawa, la capitale canadienne située à la frontière québécoise.
Selon les dires des militants identitaires qu’il aurait côtoyé outre-atlantique, il était en poste à la « sécurité » dans les bureaux du gouvernement fédéral, poste qu’il aurait occupé tout le long de son séjour au Canada.
Dès ses débuts, il fréquente les groupes culturels franco-ontariens et se rapprochent des milieux identitaires québécois plus tard au début des années 2000.
Il y fréquente de très près Maxime Taverna, un militant identitaire québécois et ancien guitariste du groupe Trouble Makers déjà connu en France. Taverna entretient lui aussi des liens très étroits avec Casapound et le groupe ZetaZeroAlfa selon les sites antifascistes. [x] [xi]
Maxime Taverna, guitariste des Troubles Makers, arborant fièrement un T-Shirt du groupe ZetaZeroAlfa. |
Pochette de l'Album de Fleurdelix et les affreux gaulois. |
Voici les 4 principaux membres du groupe Fleurdelix et les Affreux Gaulois qui sera actif de 2002 et à 2009 :
De gauche à droite : Aude Bertrand, Nikola Mirkovic, François Pierre et Jonathan Stack |
Aude Bertrand (à gauche) et son conjoint Nikola Mirkovic (à droite) durant le concert de Fleurdelix à Montréal en avril 2009. |
Les voici en vidéo :
Nikola Mirkovic ne semble pas avoir suivi l’orientation « atlantiste » de ses anciens camarades de Fleurdelix.
Mirkovic a organisé de nombreuses missions humanitaires au Kosovo et dans le Donbass en soutient aux populations civiles victimes des bombardements ukrainiens. Il a écrit Le martyre du Kosovo en 2013 qui a été traduit en plusieurs langues.[xiv]
Ensuite, en juin 2004, Manificat et Taverna organisent la tournée québécoise du groupe italien ZetaZeroalfa, dont l’un des membres du groupe était Gianluca Ianone, co-fondateur de Casapound.[xii]
Fleuxdelix participera à cette tournée de ZetaZeroAlfa en se produisant à leur côté. [xiii]
Dans l’aventure de NovoPress Québec, Manificat sera accompagné par le même individu avec lequel il avait organisé le concert de ZetaZeroAlfa. Son vieil ami québécois Maxime Taverna avec lequel il restera en contact.
En février 2005, il mettra en ligne différents blogues en marge de l’antenne québécoise de Novopress attaché de loin à ses activités « identitaires » avec le Bloc Identitaire. À commencer par son défunt Zentropa...
Lancement du blogue Zentropa
Tout en restant dans l’univers parallèle des productions hollywoodiennes, comme CasaPound qui portait à l’origine le nom de « Fahrenheit 451 », lance le blog « Zentropa » reprenant ainsi le nom d’une compagnie ferroviaire du film Europa (1991) de Lars von Trier.[xvi] [xvii]
Qui est-il? D’où vient-il? Comment est-il arrivé en Italie en passant par le Canada?
Stéphane Million et la face cachée de Sébastien Manificat
Stéphane, Million, éditeur |
« Moi, j’aime les arbres, les footings, les oiseaux. J’habitais la rue des Martyrs à Paris. J’en ai eu ras le bol. Non, la vie, c’est pas ça ! » Au printemps dernier, Stéphane Million s’installe à Laugnac. Laugnac où vit son père et où fleurent bon ses souvenirs d’enfance avec ses grands-parents, même s’il est né à Coulommiers et a vécu dans le village de Touquin « un bled de Seine-et-Marne. Voilà ce que j’aime ! »
Capture d'écran de la page facebook de l'éditeur Stéphane Million, parmi ses amis nul autre que Sébastien Manificat (utilisant jadis le pseudonyme de Sébastien de Boëldieu). |
Rencontre à Paris
Ce vieil ami se révèle être un dénommé « Sébastien » accompagné d’une « Laura L’Ontarienne ».
Voici l’extrait résumé de cette rencontre, toujours disponible sur le blogue personnel de Stéphane Million, que nous avons pris soin d’archiver sur webarchive. [xxii]
Bon anniversaire Sébastien !
Rage d’Héloïse
À propos, la veille de mon voyage néerlandais, je suis allé à une teuf en
cambrousse, à Courpalay pas loin de ton vrai-chez-toi. J'y ai revu pas mal
de gens de mon ancienne boîte (tu sais l'équipe de football minable), normal,
c'est l'une d'entre eux qui invitait.
Et j'ai donc revu notamment Héloïse, la fameuse. Alors je lui ai reparlé de toi (me suis d'ailleurs fait engueuler par Yohan-David Hasselhof sur le mode : "Bon, t'arrêtes de lui parler de ce mec, maintenant ?" ; mais bon il a bien rigolé du surnom que tu lui as attribué, c'est pas le mauvais bougre, Hasselhof...).
Très drôle (enfin, tu jugeras) : elle était persuadée que tu l'avais intégralement pipeautée concernant tes écrits, ton site (qu'elle n'a pas été foutue de trouver, mais qu'elle aurait cherché...), et surtout, évidemment, le roman en chantier qui porte son prénom. Te prenait donc pour un crétin mythomane ou quelque chose d'approchant. Je l'ai donc détrompée, ai affirmé que tout était vrai et qu'elle apparaissait à maintes reprises dans ton journal. Je n'ai pas su lui dire l'adresse exacte du site mais en passant par n'importe quel moteur de recherche, sauf si elle est complètement handicapée...
En revanche elle ne se rappelle absolument pas t'avoir revu à la projection de mon film, mais je suppose que tu l'as jouée rase-les-murs... "
(…)
Manificat et Laura l’Ontarienne
Pascal doit être écrasé en verdure martienne en compagnie de la brindillante Béné….
Régis, Mathias et Flo sont au " Cannibale ", avec Fafa ?
Je dois rejoindre Sébastien, et sa copine, à un Tex-Mex, place République. J’ai des doutes sur mes explications : j’ai parlé du côté " Macdo " pour signaler le côté de la place (opposé au côté " Habitat "). Mais il y a un Tex-Mex juste à côté du Macdo, ça sent la confusion.
Sébastien, jeune type parti à 20 ans à Ottawa, famille catho-militaire ; très grande culture : on parle de Bernanos et il me dit que sa grande tante était Catherine (je crois) Manificat, à qui était dédié "les dialogues des carmélites" ! Et qu'elle possède toute une correspondance interdite pour 70 ans...
C’est génial.
Il est au courant de tout, vraiment de tout, des foutaises branchouilles (Technikart, Chronicart, Cancer, Immédiatement…) aux librairies spécialisées, et d’un nombre de trucs hallucinants.
Avec son amie Laura, ils sont délicieux.
Pétillante blonde, avec cet accent anglo-saxon avec la pointe d’accent
canadien, beaucoup de gestes, de grimaces graciles et très volubiles. Un petit
délice.
Ils me disent de venir en Ontario : où je serais surpris par la faune, et où je pourrais écrire des merveilles ; et les filles adorent les Français. Ultime et seul argument.
Ils me parlent de l’Ontario, de l’antiaméricanisme de Laura, qui cherche bagarre à un G.I dans un bar au Mexique, de la lecture de " L’amour dure trois ans " qui a irrité la belle " Z ", des fêtes de Bayonne auxquelles ils vont assister, Sébastien ayant ses parents au Pays Basque.
Génial !! Le bonheur : Bernanos au gloubiboulga !!
Il faut lire, lire et relire pour mieux comprendre les notes de Stéphane Million. C’est important pour bien comprendre et classer les informations dans le bon ordre.
Tout d’abord, il faut noter que l’auteur Stéphane Million écrit comme s’il s’adresse directement au sujet principal, son vieil ami Sébastien Manificat.
C’est ainsi que ce confirme le nom de Sébastien Manificat, et non « Magnificat ».
« À propos, la veille de mon voyage néerlandais, je suis allé à une teuf en cambrousse, à Courpalay pas loin de ton vrai-chez-toi. »
Capture d'écran de google map montrant l'itinéraire entre Touquin et Courpalay, les lieux de résidence où Million et Manificat auraient vécu dans leur jeunesse. |
Par la suite, il est question de leur lieu de rencontre, Place de la République à Paris, dans un TexMex juste au côté d’un Mac Do :
« Je dois rejoindre Sébastien, et sa copine, à un Tex-Mex, place République. J’ai des doutes sur mes explications : j’ai parlé du côté " Macdo " pour signaler le côté de la place (opposé au côté " Habitat "). Mais il y a un Tex-Mex juste à côté du Macdo, ça sent la confusion. »
Il existe toujours un restaurant Tex Mex juste au côté du McDonald, Place de la République. Voir l'image ci-dessous.
Photo de Place de la République, Paris. À droite, le restaurant MacDonald. À Gauche, le restaurant Buffalo Grill (Tex Mex). |
«Sébastien, jeune type parti à 20 ans à Ottawa, famille catho-militaire ; très grande culture : on parle de Bernanos et il me dit que sa grande tante était Catherine (je crois) Manificat, à qui était dédié "les dialogues des carmélites" ! Et qu'elle possède toute une correspondance interdite pour 70 ans... C’est génial. »
Il est notamment question des origines « catho-militaire » de la famille Manificat, ceci nous a sonné une cloche et nous a permis d'approfondir nos recherches dans une direction auquel on ne s'attendait pas. Un ou plusieurs membres de sa famille auraient fait une longue carrière militaire...
Il est question également de sa grande tante « Catherine Manificat » qui aurait fréquenté George Bernanos, écrivain français bien connu et auteur de « Les Dialogues des carmélites ».
Pour ces deux derniers points, nous y reviendrons plus loin.
« (…) Avec son amie Laura, ils sont délicieux. Pétillante blonde, avec cet accent anglo-saxon avec la pointe d’accent canadien, beaucoup de gestes, de grimaces graciles et très volubile. Un petit délice.
Ils me disent de venir en Ontario : où je serais surpris par la faune, et où je pourrais écrire des merveilles ; et les filles adorent les Français. Ultime et seul argument.
Ils me parlent de l’Ontario, de l’antiaméricanisme de Laura, qui cherche bagarre à un G.I dans un bar au Mexique, de la lecture de " L’amour dure trois ans " qui a irrité la belle " Z ", des fêtes de Bayonne auxquelles ils vont assister, Sébastien ayant ses parents au Pays Basque. »
Plusieurs choses importantes à noter dans ce passage.
En second lieu, et contrairement à ce qu'affirmait Sébastien Manificat devant son auditoire québécois venu le rencontrer en 2015, il n’est nullement question du Québec dans le résumé de sa rencontre avec Stéphane Million. Ce qui confirme l’intention de Sébastien Manificat de maquiller son passé en fonction de son auditoire.
Les liens avec l’auteur Georges Bernanos
Petite annotation importante, car c’est l’une des deux indices qui nous permettra plus tard de sceller notre enquête.
Selon nos recherches, il existe bel et bien une dénommée Manificat, citée dans les Dialogue des Carmélites, selon le journaliste Philippe Dufay auteur de la biographie de George Bernanos. [xxiii]
« (…) apparemment l’objet de l’attention du très fin limier qu’est Philippe Dufay qui nous glisse, non sans malice, qu’on «ne connaît pas le contenu de la centaine d’autres [lettres] adressées à Christiane Manificat, décédée à près de cent ans en 2002» (p. 205), lesquelles, apprend-on par le biais d’une note lourde de sous-entendus, ne pourront pas être connues avant 2040 : «y a-t-il eu quelque chose entre eux ?» »
Donc aucune erreur possible, l’ami Sébastien Manificat est parent avec Christiane Manificat. Et il n’a pas menti à ce sujet.
Quelle fût notre surprise d'apprendre l’existence d’une seule et unique résidence appartenant à un Manificat à Bayonne.
Pour consulter ses ouvrages consacrés à la MMFLque nous vous invitons à prendre connaissance pour mieux comprendre le personnage.[xxviii]
«Le général Patrick Manificat, saint-cyrien de la promotion « Vercors » (1960), a servi dans diverses unités parachutistes, d’abord au 11e Bataillon parachutiste de choc à Perpignan, puis comme instructeur au Centre national d’entraînement commando (CNEC) de Mont-Louis-Collioure. Il a notamment commandé le Groupement opérationnel du 1er Régiment parachutiste d’infanterie de marine à Bayonne, le Centre d’entraînement des réserves parachutistes de Cercottes et le 11e Régiment parachutiste de choc. Par la suite, après avoir été professeur à l’Ecole supérieure de guerre et auditeur à l’IHEDN, il a dirigé le Bureau Renseignement de l’armée de Terre et la sous-direction Recherche de la Direction du renseignement militaire. Outre les opérations spéciales du 1er RPIMa et les opérations clandestines du 11e Choc, le général Manificat a participé à de nombreuses interventions. Il a également passé trois ans derrière le Rideau de fer à récolter les renseignements sur les forces soviétiques et est-allemandes au sein de la Mission militaire de liaison près le haut commandement soviétique à Postdam (MMFL). Il a terminé sa carrière à la tête de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent.»
Les plus informés en la matière comprendront que le général Patrick Manificat est intimement et professionnellement attaché au réseau « Stay Behind », notamment la DGSE, en raison de ses liens avec le 11e Choc impliqué dans des opérations clandestines.
Lors de son passage à la Mission Militaire de Liaison à Postdam, Manificat sera activement impliqué dans l’espionnage contre les Forces soviétiques (sic) russes.
Au printemps 1984, un adjudant-chef français est mort dans un accident de la route avec un camion militaire est-allemand. Patrick Manificat en gardera un souvenir douloureux, mais surtout il en gardera la rage au cœur. [xxix]
D’ailleurs il faudrait noter qu’au moment de cet incident malheureux, le général Patrick Manificat, alors au grade de lieutenant-colonel au moment des événements, quittera ses fonctions pour la Mission Militaire l’année suivante pour ne plus apparaître dans la photo de groupe de 1985.
Est-ce vraiment un hasard qu’il fût le seul haut gradé de la MMFL à être muté, le colonel Huet apparaissant encore dans la photo de groupe de 1985? Y-aurait-il un lien entre sa mutation et le tragique accident? La question se pose...
La haine viscérale du paternel Manificat envers la Russie (sic) l’ex-URSS du temps du tragique événement, qui emporta l’adjudant-chef Mariotti, pourrait expliquer à elle seule les activités actuelles du fils Manificat.
Nous avons ici un motif pouvant servir de mobile à la haine primaire du fils Manificat envers les Russes et la Russie.
Une chose est certaine. Trente ans plus tard, le fils Manificat aujourd'hui adulte soutient activement le Régiment Azov en Ukraine en guerre contre les miliciens prorusses en Ukraine.
Une dernière hypothèse pourrait expliquer le simple fait que Sébastien Manificat travaille toujours pour les Renseignements Militaires occidentaux, après avoir été formé au Canada par le SCRS, équivalent du DGSI, et qu’il sert maintenant les unités de Guerre Hybride de l’Otan.
Ces pistes méritent une investigation plus approfondie. Nous invitons les personnes concernées et intéressées à s’intéresser à cet individu.
Avec toutes les informations que nous avons étalées jusqu'à présent, il est fort peu probable que le Patrick Manificat demeurant à Bayonne ne soit pas la même personne, soit le Général Patrick Manificat. Encore moins probable que ce Patrick Manificat ne soit son père.
Pour confirmer l'identité du paternel Manificat, il fallait une preuve supplémentaire qui allait démontrer que le Patrick Manificat en question demeurant à Bayonne était bien le général Manificat.
Nous sommes partis à la recherche de cette preuve qui validerait notre hypthèse.
Nous l’avons découvert par un événement facebook intitulé Rencontre avec Patrick Manificat du 25 février 2017 à la Libraire de la Rue en Pente, une toute petite librairie locale située dans le vieux Bayonne. [xxx]
Façade de la Librairie de la Rue en Pente, située au 29 rue de la Poissonnerie à Bayonne. |
Publication de Sébastien Manificat sur son blogue Zentropista faisant allusion au 11e régiment parachutiste et au renseignement militaire. |
«Le renseignement, c’est un métier de seigneur, parce qu’il faut que ce soit des gens vraiment bien pour faire ce métier de voyou sans devenir des voyous.»Colonel Alain Juillet, ancien officier du Service Action (11ème Régiment parachutiste de Choc), Histoire des services secrets français. » [xxxi]
Par vanité ou par idolâtrie de son père, Sébastien Manificat faisait donc allusion au régiment qui fût commandé par son père, le Général Manificat.
Enfin, nous devons souligner que les liens avec le Général Manificat n’auraient pas pu vraiment être validés et colligés, si Sébastien Manificat n’avait pas commis la grossière erreur de diffuser ainsi le passé du paternel sur son propre blogue. Tout comme il n'aurait pas été possible d’explorer aussi profondément dans son passé sans l'aide improbable du journal de l'éditeur Stéphane Million.
D’autres renseignements au sujet de Sébastien Manificat viendront dans une prochaine publication.
[ii] https://present.fr/2016/10/11/le-combat-de-casapound-a-rome-entretien-avec-sebastien-magnificat/
[iii] https://giorni.cfjlab.fr/2019/06/05/fascinee-fascisee-cette-jeunesse-romaine-qui-cede-a-casapound/
[vii] http://reconquista-europe.tumblr.com/post/139489377601/interview-with-sebastien-casapound-italia
[ix] http://www.lapresse.ca/actualites/201503/01/01-4848577-lextreme-droite-se-reunit-a-montreal.php
[xxi] http://www.sudouest.fr/2011/12/06/stephane-million-metier-decouvreur-d-ecrivains-572621-596.php
[xxii] http://stephane.million.free.fr/jour290702.html
https://web.archive.org/web/20190217171246/http://stephane.million.free.fr/jour290702.html
[xxiii] http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/georges-bernanos/review/1851482-georges-bernanos-a-la-merci-d-un-journaliste
[xxiv] https://www.amazon.fr/coeur-guerre-Froide-Patrick-MANIFICAT/dp/2352504031/ref=asap_bc?ie=UTF8
[xxv] http://www.theatrum-belli.com/a-lire-au-coeur-de-la-guerre-froide-la-mission-militaire-de-postdam-1947-1989-mmfl/
[xxix] https://www.secrets-de-la-guerre-froide.com/35-anniversaire-de-la-mort-de-l-adjudant-chef-philippe-mariotti
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